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Arts et Techniques - L'art du vitrail, techniques et histoire très résumée

Article en cours d'élaboration

 

Une définition du vitrail, assez large, parle de "composition décorative formée de pièces de verre". Cela ouvre la porte à de nombreux styles et techniques différents.

Les fonctions d’un vitrail

 

Clôture isolante :
Dans un édifice, le vitrail a comme fonction mécanique de clôturer les ouvertures tout en permettant à la lumière de pénétrer. Il assure une protection contre les agents extérieurs (vent, pluie, pollution).
Les verrières sont parfois victimes des différences de température entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment générant de la condensation sur la face interne des vitraux.
Pour limiter ce phénomène, une aération est nécessaire au sein même de système de pose pour permettre une circulation d’air entre l’intérieur et l’extérieur.

Fonction décorative :
Il devient aussi un élément décoratif s’il présente une composition de couleurs, de motifs au-delà de sa fonction isolante.

Fonction iconographique :
Il peut parfois décrire une scène et raconter une histoire comme l’ont fait les premiers vitraux du Moyen Age dont le rôle fut important dans l’enseignement religieux des populations illettrées. La relation des couleurs et de la transparence a permis aux vitraux de créer une ambiance propice au recueillement grâce à la qualité de la lumière diffusée dans les édifices.



 

 

Différents types de vitraux

Le vitrail au plomb : forme la plus ancienne remontant au début du Moyen Age. Sertissage (ou mise en plomb) des verres avec des baguettes de plomb et soudure aux intersections des plombs avec de l'étain. Masticage des deux faces du panneau, qui permet d'assurer une étanchéité et de consolider l'ensemble.

Le vitrail Tiffany : du nom de son inventeur Louis Comfort Tiffany (1848-1933). Les verres sont entourés d'un fin ruban de cuivre puis soudés entre eux avec de l'étain.

Le vitrail en dalle de verre : inventé par des moines trappistes dans les années 1950. Dalles de verre plus ou moins martelées pour jouer sur les formes et les dégradés de couleur, qui sont enchâssées dans du béton ou de la résine.

Le vitrail à verre libre : technique mise au point dans les années 1980 par Guy Simard. Superposition de morceaux de verre transparents ou colorés de petite taille dans un châssis en verre.

Le vitrail fusing : collage de verres superposés par fusion à haute température. Cette technique très ancienne (connue des Egyptiens) est antérieure au soufflage du verre. Inclusion de poudres, cailloux de verre, toile de verre, végétaux, fer, cuivre, chromos (photographies).

Fusing vertical : positionnement des verres verticalement ou non pas seulement horizontalement. Permet de faire des pièces/sculptures en volume.

Le vitrail thermoformé : mise en forme de verre(s) dans des moules, l'ensemble porté à haute température. Les verres peuvent au préalable faire l'objet d'un travail de fusing.

Le vitrail UV : collage de verres ensemble par de la résine se polymérisant aux rayons Ultras Violets
        
    
    Une longue histoire

Le verre est présent depuis plus de 100 000 ans à l'état naturel. L'obsidienne, verre rouge foncé ou noir, qui est un verre d'origine volcanique, a notamment été utilisé très tôt par les hommes dans le cadre de la fabrication d'outils, de bijoux et pour la fabrication de pointes de flèches.

L'homme aurait commencé à fabriquer les premiers verres, encore opaques, 3 000 ans avant JC. Le verre ne devient translucide que vers 1 500 avant JC.

Le verre soufflé, avec la canne à souffler, apparait au 2ème ou 1er siècle avant JC probablement en Syrie avant de se développer dans d'autres pays du Bassin Méditerranéen. Les verriers romains contribuent fortement à l'expansion du travail du verre et notamment en Gaule. Cela permet un développement plus large de l'usage du verre notamment dans les ustensiles culinaires et en décoration. Le verre plat soufflé, essentiellement fabriqué à partir d'un manchon de verre fendu puis aplati, voit le jour à partir du Xème siècle après JC.

La fenêtre a dû apparaître au 1er siècle après Jésus Christ, et c'est ensuite que se développera le vitrail à proprement parlé (fragments de vitraux retrouvés sur le site syrien Qasr el-Heir el Gharbi) et plus sûrement autour du IV/Vème siècle après JC, la fenêtre lui servant de cadre. Des objets composés de verre de couleurs sertis font effet de précurseur du vitrail (opus inclusorium)

Le moyen âge est considéré comme l'âge d'or du vitrail. Au Moyen Age le verre est utilisé pour réaliser des vitraux, débouché qui connut un essor important, surtout en France, avec le développement de l'architecture gothique qui introduit des ouvertures plus grandes et plus nombreuses dans les cathédrales et les églises. Les couleurs ont une fontion symbolique : le bleu profond représente le monde céleste et le rouge intense le monde terrestre.

Les plus anciens vitraux visibles datent de 1100 et se trouvent dans la cathédrale d’Augsbourg en Allemagne fédérale.

Au début du XVIème siècle, les maîtres verriers font du vitrail l'expression privilégiée de la peinture.

A la fin du XVIIème siècle le coulage du verre en table est inventé. Ce procédé permet d'obtenir des plaques de verre de grande taille.

Déclin du vitrail à partir de la Renaissance : pour certains l'utilisation excessive des émaux, prisée par les verriers car cela augmentait la palette de couleurs à leur disposition mais rendait moins transparents les vitraux, contribua à ce déclin. On voit apparaître des vitraux en verres blancs peints avec des émaux ou des grisailles. Les guerres de religion et les difficultés économiques eurent aussi un grand impact. Fin XVIIIème il fut clairement énoncé qu'il n'était plus fait usage du vitrail pour qu'il n'y ait plus rien qui puisse diminuer la lumière.

Au XIXème siècle les travaux de réparation des églises et notamment des vitraux redonnent un élan ainsi que les restaurations des églises du Moyen Age (notion de conservation du patrimoine). Un atelier de peinture sur verre fut créé à la Manufacture Royale de Sèvres et des fabriques de vitraux et de peinture sur verre virent le jour. On cherche à retrouver les teintes des verres médiévaux, fabrication de nouveaux verres de couleurs et de verres obtenus par laminage entre deux rouleaux gravés de reliefs.

Avec l'art nouveau (fin du XIXème siècle - début du XXème siècle) le vitrail connut un nouvel engouement, avec notamment l'introduction de nouvelles techniques (thermoformage, nouveaux verres) et l'utilisation des vitraux à des fins décoratives (parties prenantes dans l'architecture ils prennent leur place dans les maisons, escaliers d'immeubles, hotels, marchés, halls, grands magasins, cafés, brasseries, banques). Motifs floraux, végétaux, faune, jeunes femmes élégantes (comme celles dessinées par Alphonse Mucha) font irruption dans le vitrail "civil".

Le renouveau du vitrail "religieux" intervient au lendemain de la 1ère guerre mondiale dans le cadre notamment d'un renouveau de la spiritualité.

Le vitrail contemporain

Développement du vitrail d'artiste après la 2nde guerre mondiale : des compositions de vitraux sont confiées à des peintres qui s'associent à des maîtres verriers pour la réalisation. Les peintres introduisent ainsi dans le vitrail des courants artistiques existants dans la peinture (cubisme, abstraction ...). Il apparaît parfois un certain décalage avec le public non averti qui peut avoir des difficultés à comprendre les créations contemporaines trop abstraites. Des compositions figuratives continuent cependant à être produites.

Introduction, y compris dans les églises, de vitraux contemporains abstraits, jeu de verres colorés, lavis de grisailles, verres gravés, matières laissant passer la lumière, décors et motifs qui constituent autant de suggestions et laissent au regardant toute liberté d'interprétation.

Prise en compte de nouvelles possibilités techniques pour développer le travail du verre : fusing, thermoformage, moulage, collage,....

Le marché de la restauration est très important compte tenu du large Patrimoine français et nécessite à présent une approche bien plus scientifique que par le passé. En témoigne la création de formations telles que la maîtrise en sciences et techniques pour la restauration et la conservation des vitraux.(voir l'article sur le vitrail contemporain.)

 

 

Vitraux en sarthe

 
En matière de vitrail, la Sarthe possède un patrimoine exceptionnel. Par ailleurs, les églises rurales sont également parées de lumière grâce à des verrières installées depuis le XVème siècle. On appelle vitraux les grands panneaux de verre, souvent colorés, qui ornent les églises, surtout les églises gothiques. L'ensemble des divers vitraux enchâssés dans du bois, de la pierre ou du plomb, et dont se compose une fenêtre, une rosace, etc., prend les noms de verrière ou de vitrine.
Ceux du XIIIème siècle sont particulièrement fragiles car ils ont été fabriqués à base de fondant potassique (généralement des cendres de végétaux contenant de la potasse). Les vitraux exposés aux intempéries subissent alors un phénomène de «dissolution» : les eaux de pluie pénètrent dans le verre et contribuent à la formation de gypse et de syngénite à partir de potassium. Les vitraux de la fin du Moyen-âge et de la Renaissance ont, quant à eux, été fabriqués à base de verres sodiques, beaucoup plus solides. Reste qu'un vitrail est coloré, le plus souvent par des oxydes métalliques. Les vitraux étant les parties les plus froides des monuments, ils subissent toutes les condensations de l'air intérieur ambiant. Aussi, si les vitraux du seizième siècle restent en relativement bon état pour leur partie extérieure, leur face intérieure brunit, par oxydation du manganèse contenu dans les peintures.
Dès le début du XIIIème siècle, grâce aux principes de construction gothique, on arrivera alors à réduire les surfaces murales pour les remplacer par de multiples baies, par transformer les oculi en de grandes roses. Progressivement la baie s'agrandit, se divise en lancettes séparées par des meneaux de plus en plus minces et surmontées par des rosaces aux formes compliquées. Ces modifications profitent au vitrail qui occupe les espaces libérés par les murs.
Une autre découverte sera celle de l’emploi du Jaune d’argent, c’est à dire de sels d’argent qui une fois cuit au four donne une couleur or. Cela va permettre aux artistes une plus grande invention des motifs sans avoir à séparer deux couleurs par un plomb qui était la règle jusqu’à cette invention. A la fin du XVème siècle, le vitrail opère en France un retour à la couleur et connaît jusqu'en 1560 un essor privilégié.  Près des deux tiers des vitraux conservés en France datent de cette époque. La pratique des émaux de couleur, commencée à la fin du XVème siècle, connaît des applications de mieux en mieux exécutées, notamment pour réaliser les paysages qui animent dès lors le fond des verrières encadrées par de vastes architectures à l'italienne.
Après 1560 l'art du vitrail allait subir une longue période de décadence sur plus de deux siècles. Les guerres de religions et les difficultés économiques arrêtèrent de nombreux chantiers. Les artisans étaient généralement condamnés à exécuter des travaux d'entretien et de restauration à la suite des désastres causés par les guerres de religion notamment en 1562. Un grand nombre de verrières furent détruites et d'autres irrémédiablement mutilées et transformées. Certains ateliers connurent même des difficultés pour s'approvisionner en verre de couleur.
Aux XVIIème et XVIIIème siècles on continue à faire des vitreries blanches rehaussées de bordures de couleurs, florales ou armoriées. Le département de la Sarthe par le développement de l’art du retable ouvrira ou transformera ces baies en y incorporant des vitreries claires aux motifs géométriques variés. Pourtant, au XVIIIème siècle, le vitrail retrouva encore quelques adeptes de la peinture sur verre.
A la fin du XVIIIème  siècle, le vitrail en France semble devoir disparaître, d'autant que les destructions révolutionnaires furent très importantes. On démolit un grand nombre de verrières uniquement pour en récupérer le plomb.
La renaissance du vitrail en France ne débuta qu'en 1830, grâce à la fondation à la Manufacture Royale de Sèvres, d'un atelier de peinture sur verre qui resta actif jusqu'aux années 1855. Cette création donna une grande impulsion à la profession; les fabriques des vitraux s'ouvrirent un peu partout en France : celles d'Antoine Lusson et d'Henri Gérente au Mans, du premier atelier ecclésiastique fondé par les pères de Sainte Croix au Mans.
 
 
  

 

 

 


De la conception à la réalisation.


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Carton exposé au CIV,
réalisé par Pierre Carron
pour la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans

 

Un vitrail est une composition décorative formée de pièces de verre coloré. Ces pièces sont assemblées par des baguettes de plomb depuis le début du Moyen-Âge. Les pièces de verre coloré peuvent aussi être peintes de grisailles, de couleurs (comme le jaune d'argent depuis le XIVème
siècle en occident), travaillées avec des émaux: le verre passe alors au four avant d'être monté en plombs. Or, ce procédé ne répond pas toujours à la définition du vitrail, les progrès technologiques peuvent permettre de se passer de plomb grâce à d’autres techniques (
dalle de verre, fusing
, gravure à l'acide, sablage, thermoformage, insertion d'éléments dans l'épaisseur du verre, sérigraphie, décalcomanie vitrifiable, ...).

Des ateliers fabriquent encore du verre de couleur soufflé à la bouche en cylindre, ensuite coupé et mis en plaque manuellement, comme la verrerie de Saint Just dans la Loire.
 
 
 
Certains verres permettent aussi une perception différentes de leurs teintes selon la lumière, l'orientation de la verrière et celle de l'œil du spectateur : (voir les vitraux de l'Abbatiale de Conques de Soulages)

 
Un vitrail est appelé « vitrerie » si son dessin est géométrique et répétitif, exemples : les losanges, les bornes, etc ... Elle est généralement claire et sans peinture.
 
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Un vitrail et une vitrerie se réalisent suivant le même procédé en associant le plomb et le verre.
Le verre utilisé est plan, d'une épaisseur variant entre 1,5 mm et 5 mm, et le plomb se présentent sous forme de baguettes en forme de H couché. Les pièces de verre sont serties dans les plombs puis l'ensemble est maintenu définitivement grâce aux
soudures
réalisées à chaque intersection des plombs.

 
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Pierre Soulages, peintre et Jean-Dominique Fleury Peintre-verrier. Abbatiale de Conques. Aveyron.

voir l'article sur le vitrail contemporain.


 

De la conception à la réalisation.

LE VITRAIL AU PLOMB
 
 
L'exécution d'un vitrail, selon les techniques traditionnelles, passe par de nombreuses phases qui se décomposent comme suit :
 

Le relevé des mesures

 
Cette première opération consiste à faire sur place un relevé très précis des mesures, de l'emplacement de l'armature métallique, à prendre les gabarits des formes et les aplombs, ainsi que son orientation, et relever les conditions d'éclairement, ceci étant capital dans la composition et la coloration de la maquette.
 

La maquette

L'esquisse en couleur, appelée maquette, est en général établie à une échelle de 1/10e. Elle doit donner l'aspect du futur vitrail en représentant dans le détail les personnages et la décoration, en indiquant la répartition des taches de couleur et le tracé général des plombs ainsi que la place de l'armature métallique qui maintiendra les différents panneaux dont l'ensemble constitue le vitrail. La maquette doit être suffisamment précise afin de pouvoir être agrandie.
 

Le carton

Le carton est l'agrandissement de la maquette à la grandeur d'exécution, sans indication de couleur ; il doit préciser le réseau de plomb qui reliera les pièces de verre entre elles (chaque pièce étant d'une seule couleur, tout changement de couleur implique un plomb de séparation) ; il doit aussi donner la position exacte des barlotières ou des fers à T et des vergettes, ainsi que l'indication des détails de peinture au trait ou en modelé qui devront être ensuite peints sur le verre. Le dessin du carton est fait soit au fusain, soit au lavis, le tracé des plombs étant marqué plus fortement, généralement à l'encre de chine.
 

Le calque, le tracé et le calibrage

Le carton terminé est posé à plat sur une table ; un papier calque permet de relever par transparence le dessin des plombs dans leur axe, c'est-à-dire les lignes qui détermineront la découpe des morceaux de verre. Ce calque est à son tour reporté à l'aide de feuilles de carbone sur un papier bulle assez fort, appelé tracé.

Le dessin ainsi obtenu est une sorte de puzzle dont chaque élément est numéroté pour en faciliter l'assemblage une fois découpé. La découpé, ou calibrage, se fait soit à la lame, si le dessin est géométrique (en ce cas un seul calibre servira à découper tout un ensemble) soit, si tous les éléments sont différents, aux ciseaux.

Ces derniers comportent trois lames, celle du milieu découpant une mince bande de papier dont la largeur est égale à l'épaisseur de l'âme du plomb. Cette opération terminée, chaque élément de papier, appelé calibre, est assemblé sur le calque.

La coloration

La coloration est le choix des verres teintés correspondant aux tons de la maquette. La palette mise à la disposition du verrier, très étendue, lui permet d'opérer la transposition de la maquette. La fabrication de ce verre dit antique n'a guère varié depuis le XVIe siècle. Il est d'épaisseur inégale, possède des stries et des bulles recherchées lors de sa fabrication. Soufflés en manchons, coupés et développés pour obtenir une feuille, ces verres sont teintés à l'aide d'oxydes métalliques, le plus souvent dans la masse. Toutefois, il existe des verres plaqués ou doublés ayant deux couches d'épaisseurs différentes, que l'on obtient par cueillages successifs lors du soufflage. La première, qui constitue un film de couleur très mince, vient se coller sur une seconde plus épaisse, blanche ou légèrement teintée et permet la gravure. Les parties à conserver de la couleur initiale sont préservées par une couche de vernis, tandis que les parties découvertes sont attaquées à l'acide fluorhydrique.

La coupe

Les calibres qui doivent être coupés dans la même couleur sont disposés par bandes sur les feuilles de verre correspondant à cette couleur. Ces feuilles sont ensuite débitées suivant ces bandes à l'aide d'une règle et d'un diamant. Chaque calibre étant appliqué et maintenu avec les doigts sur le verre, le diamant suit sa forme et trace une pièce semblable au calibre. La coupe est ouverte et détachée soit par pression soit à la pince. Pour les coupes particulièrement difficiles ayant des "rentrées" prononcées, on utilise pour ouvrir la coupe un petit marteau appelé marteline, et l'on frappe sur la face opposée à la coupe à l'endroit du trait du diamant. Une pince plate ou grugeoir sert aussi à corriger les éventuelles imperfections de coupe. Chaque pièce est aigrisée avec une pierre de carborundum pour abattre les arêtes vives afin d'éviter les coupures lors des différentes manipulations. La coupe terminée, les pièces de verre sont assemblées sur le calque.

La peinture

Si le vitrail comporte de la peinture, on procède à un assemblage des pièces à peindre, soit par un montage provisoire avec des plombs à ailes très étroites, soit par un collage à la cire sur une plaque de verre transparente. La peinture employée pour peindre sur verre, appelée communément grisaille, est en grande partie un oxyde de fer ou de cuivre avec son fondant. Finement broyée, elle est, selon les techniques, délayée à l'eau, au vinaigre ou à l'essence de térébenthine. On y ajoute une faible quantité de gomme arabique ou d'essence grasse pour la rendre plus adhérente au verre. Il existe plusieurs couleurs de grisaille : noir, brun, jaune, rouge, vert, bleu etc... Elles peuvent se mélanger, permettant ainsi, surtout pour les restaurations, d'obtenir la teinte désirée. La grisaille préparée au vinaigre est plus spécialement destinée à donner les noirs du "trait" ; elle se fait généralement à plat sur une table.

Les pièces posées sur le carton sont peintes par transparence. Le trait étant sec, le panneau est posé sur un chevalet. Une grisaille délayée à l'eau, afin de ne pas diluer la grisaille précédemment posée, est étendue soit au blaireau, soit à l'ébouriffoir, suivant le grain que l'on veut obtenir. Une fois sèche, on obtiendra les lumières en enlevant la grisaille à la brosse sèche, à l'aiguille, au petit bois ou à la plume d'oie, et en pratiquant des hachures plus ou moins rapprochées. Certaines ombres seront renforcées par l'apport d'un nouveau modelé.

S'il y a lieu, on appliquera sur l'autre face du verre le Jean Cousin, ou sanguine, qui donnera une teinte chair, le jaune d'argent qui donnera un jaune clair (chlorure) ou un jaune orangé (sulfure). C'est également sur l'envers que pourront être appliqués les émaux.

La cuisson

La peinture terminée, les panneaux sont dessertis ou décollés de leur glace et les pièces à nouveau assemblées sur le calque. Un lit de plâtre déshydraté est préparé sur une plaque métallique, les pièces y sont posées bien à plat pour éviter leur déformation lors de la cuisson et sont recouvertes de plâtre tamisé destiné à les isoler les unes des autres. On superpose ainsi plusieurs couches de pièces sur chaque plaque. Ces dernières sont ensuite étagées à l'intérieur du four, séparées entre elles par un petit fer à T posé de chaque côté de la plaque, ce qui permet la circulation d'air.

La température nécessaire pour permettre au fondant de s'incorporer au verre doit atteindre 630°. La durée de cuisson varie suivant le mode de chauffage et la quantité de plaques dont le four est chargé. On doit compter une moyenne de 4 à 5 heures pour obtenir le degré voulu. Avant de défourner, il est indispensable d'attendre vingt-quatre heures, les plaques ne devant être retirées du four qu'à une température inférieure à 100 degrés, afin d'éviter les risques de casse que provoquerait un refroidissement brutal. Les pièces défournées et débarrassées du plâtre sont de nouveau assemblées sur le calque.

 

Le sertissage

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Le sertissage, ou mise en plomb, consiste à encastrer chaque pièce de verre dans des baguettes de plomb étirées au laminoir. Un plomb se compose d'un cœur ou âme d'une épaisseur standard d'un millimètre et demi, et de quatre ailes déterminant deux rainures.
http://www.centre-vitrail.org/fr/la-creation-d-un-vitrail,30.html
 
 
 

 
 


Le fusing est une technique déjà utilisée il y a 3 500 ans dans la fabrication d’objets, il s’agit en fait de la plus ancienne des techniques. La première période de prospérité de celle ci se situe en Mésopotamie et son apogée pendant la culture égyptienne. Les Égyptiens la connaissaient et l’utilisaient avec succès. Au début de l’ère chrétienne, à partir du IV ème siècle, elle est remplacée par le soufflage et c’est dans les années 1920-1930 que l’on redécouvre cette technique. Cette « nouvelle » application est surtout adoptée par les artistes américains.
Techniques et définition.

Après avoir conçu une esquisse de l’objet ou du verre fusing à réaliser, le verrier découpe un verre support, puis les motifs décoratifs à ajuster. Des verres placés les uns sur les autres, montés à une température de 830 à 850 °C, s’assemblent par fusion. Les verres utilisés doivent être compatibles, c’est à dire suivre de manière identique une courbe de température, sous peine de choc thermique. On parle alors de verre ayant le même coefficient de dilatation. Les plus connus sont appelés Bullseye, Spectrum, Artista, Float.

Cette technique permet donc de s’affranchir des sertissages en plomb ou autre. Les conduites de plomb du vitrail traditionnel peuvent être retirées au profit d’une grande liberté de formes. Les pièces de verre se fondent en une, elles ne sont plus emprisonnées dans une toile de plomb. On peut alors réaliser aussi bien des assiettes que des portes vitrées, des vases et des vitraux d’une seule pièce.

Il permet également des inclusion de métaux : grillage, anneaux…; d’éclat de verre (poudre ou fritte de verre), de feuille d’aluminium (souvent découpé au préalable comme une dentelle) et ainsi offrir à l’artiste différentes textures. Ces inclusions de métaux rendent possible la création « d’attaches » pour les bijoux.


Fusing et thermoformage.

Le fusing peut être associé à bien d’autres techniques, telle la peinture ou le thermoformage. Là où il permet la superposition de verres, la technique du thermoformage offre une déformation : bombage, prise d’empreinte, grâce à la réalisation de moules en plâtre réfractaire et de toutes sortes de produit.

Le ramollissement par la chaleur permet à la feuille de verre d‘épouser la forme et la texture d’un moule ou d’une matière support. L’épaisseur du verre utilisé déterminera le temps de cuisson et la finesse de la texture.

Le thermoformage par creux, dit «  en goutte », fonctionne avec un support en creux et autoportant : la plaque de verre se déforme mollement dans le vide sous l’effet de son propre poids. On peut stabiliser le verre mou avant qu’il ne touche le fond du moule, ou on le laisse descendre jusqu’à lui.  Dans le premier cas, on obtient une forme brillante et transparente, dans le deuxième cas le verre est imprimé par la texture du support.

Exemples: Vitraux de l'église de Lavaré, 72390.

Verrier d'art : Éric Boucher, 49140 Seiches sur le Loir.

Vitraux lisibles de l'intérieur et de l'extérieur.

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Date de création : 04/12/2012 @ 18:15
Dernière modification : 09/02/2018 @ 15:08
Catégorie : Arts et Techniques
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