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Arts et Techniques - le costume médiéval au XIIème siècle.
L'évolution du costume au cours du Moyen Âge ne suit pas un découpage chronologique strict. Il existait en fait une grande diversité vestimentaire - tant pour les femmes que pour Les hommes - liée aux particularismes locaux, en un temps où l'unité territoriale et politique était loin d'être réalisée. Le costume évolue relativement peu durant la période du XIème au XIIème siècle. La superposition de pièces identiques est la règle commune. Leur forme suit un patron unique, semblable pour les deux sexes, et seules les longueurs varient. L'ampleur est de mise, le corps reste bien dissimulé. Une tenue se distingue avant tout par la qualité des vêtements et les accessoires. LES TISSUS:
Ils sont généralement tissés, mais la feutrine est parfois utilisée. La laine tient une place prépondérante dans la confection de l’habillement . La soie était en usage pour les classes aisées grâce au commerce avec l’Orient. Le lin utilisé depuis l’antiquité, servait au tissage d’étoffes plus ou moins fines pour la confection des chainses et des braies. Le coton commence a être importé d’Égypte : la mousseline de coton servait à la fabrication des voiles. Le chanvre est le textile des rustres. Les couleurs éclatantes: rouge, bleu, vert, jaune, noir, étaient recherchées et certaines rares et couteuses. Les humbles utilisaient les teintes végétales locales et se contentaient de coloration plus neutres. Les tissus étaient également utilisés à l’état naturel. On a gardé des gaulois le goût pour l’alternance des couleurs , notamment des bandes horizontales. Des braies rayées sont représentées sur la tapisserie de Bayeux, datant du XIème siècle. Vêtements de dessous Pour les hommes, ils sont constitués d'une chainse et de braies. La longueur de la chainse (chemise de dessous) est proportionnelle à la richesse de son propriétaire. Les braies sont plus ou moins longues, mais toujours bouffantes à la taille. exclusivement masculines, elles sont le caleçon actuel, longues ou courtes, parfois fendues sur un côté de façon à pouvoir les retrousser, elles remontent haut sur le buste, car elles sont destinées à être roulées sur la taille, resserrées par un cordon, le braïel. Le matériau le plus courant est le lin, plus ou moins fin. Les sous vêtements féminins sont peu différents de ceux des hommes, mais d'étoffes et de couleurs plus variées, avec davantage d'ornements pour les nobles. Les femmes ne portent pas de braies. Elles s'entourent parfois la poitrine d'un voile de mousseline, jouant le rôle d'un soutien-gorge.
La chainse peut être plissée jusqu'aux chevilles. En fil ou en crêpe de soie blanche. Brodée à l'encolure, aux poignets, et en bas. Franck de La Mesnie de la Licorne, montre la chainse et les braies puis comment mettre les chausses.
Vêtements de dessus Ici aussi, la forme de base est commune aux deux sexes. On nomme le vêtement principal cotte, bliaud ou tunique. Les hommes le portent parfois fendu verticalement devant et derrière pour être plus à l'aise à cheval. Ample dans tous les cas, il se distingue par sa longueur, la largeur des manches ainsi que les broderies plus ou moins nombreuses qui ornent l'encolure, la poitrine et les manches. Les jambes sont protégées par des chausses en lin, en laine ou en soie. Celles des hommes montent jusqu'à l'entrejambe, et s'attachent en haut des braies avec des lacets. Celles des femmes, voisines de nos chaussettes actuelles, sont maintenues par un laçage sous le genou. Dominique de La Mesnie de la Licorne en tenue de paysanne.
Sylvette et Franck de La Mesnie de la Licorne Le manteau Pèlerine semi-circulaire fermée sur le devant avec agrafes et aiguillettes pouvant être doublée de fourrure. L'emploi de boutons se répand à la fin du XII' siècle : boutons doubles passés dans deux boutonnières. Sphériques, ou plats en cuir ou tissu, os, corne, ivoire, métal. Coiffes et accessoires L’iconographie représente les femmes de cette époque portant les cheveux le plus long possible. Séparés par une raie médiane en deux tresses nattées ramenées par devant (souvent jusqu'aux genoux) pour les jeunes filles et jeunes femmes et allongées parfois de pendeloques. Les dames nobles portent le plus souvent le voile : voile-manteau, voile simplement posé, voile, avec bandeau frontal, voile drapé sur l’épaule, voile croisé sous le menton formant guimpe puis retombant sur les épaules. Il peut être maintenu à l'aide d'épingles. Les servantes et les paysannes portent aussi des voiles mais plus courts et moins fins, les cheveux peuvent aussi rester libres avec un bandeaux frontal ou un bandeau tressé avec les cheveux, c'est aussi une écharpe simplement posée sur la tête avec un pan ou deux rejeté(s) sur l’épaule ou écharpe et dont les pans sont noués sur le côté enserrant la tête. Après 1200: tendance aux cheveux plus courts, maintenus en arrière par un cercle de tête et flottants derrière les épaules. - Voile de mousseline de lin ou de soie pour sortir ou à l'église. - Pour les femmes plus âgées : gros chignon, enveloppé d'une sorte de foulard double noué sous le menton et surmonté d'un bandeau horizontal autour de la tète. - Pour les veuves et religieuses : une vaste coiffe en tissu léger cache les cheveux, les tempes, le cou et même le haut du buste : la guimpe. - Les « chapeaux de fleurs » désignaient non pas une forme de chapeau, mais simplement une couronne .de bleuets ou de roses, qui jusque vers 1320 se maintint comme partie indispensable du costume de bal ou de festin. Les fronteaux, espèces de diadèmes, formés d'un galon de soie chargé d'or et de pierreries, firent tomber les chapeaux de fleurs : ils avaient l'avantage de ne pas se faner ! Ils avaient aussi le mérite de coûter beaucoup plus cher et d'établir ainsi d'une manière encore plus voyante la démarcation entre les grandes et les petites fortunes. Les hommes ont des coiffures très variées. La cale : petite coiffe en laine ou toile, pour l'intérieur (forme d'un bonnet de laine).
Un gros bonnet mou la recouvre l'hiver conique avec - l'extrémité repliée, ou carré avec oreillettes. Une calotte en coton l'été, comme un béret ou un chapeau de feutre à larges bords rabattus. Les jours de fête : un chapel, large bandeau de tissu précieux galonné d'orfroi, de pelles, fleurs ou plumes de paon. Les paysans allaient ordinairement la tête nue, mais ils la couvraient, par temps froid ou pluvieux, d'un chaperon d'étoffe tenant à la surcotte, d'un chapeau de feutre à larges bords, de bonnets de feutre de laine moulés sur des formes en bois à la vapeur. Une série d'accessoires vient compléter les tenues : gants, chaussures en cuir, ceinture en cuir ou en laine, aumônière ou bourse, fermail. Gants : en tricot, peau ou fourrure pour les chevaliers, ajustés sur • la main, plus lâche sur le poignet, ils recouvrent l'avant-bras. Mitaines en peau pour les chasseurs. Gants en grosse toile pour les artisans. Moufles de cuir pour les paysans. Les gants servaient de symboles en maintes occasions : jeter le gant, c'était provoquer en duel ; le relever c'était accepter la provocation. Accessoires en cuir Le cuir étant une matière putrescible, les vestiges archéologiques sont extrêmement rares. Des chaussures qui avaient été maintenues en milieu humide, favorable à leur conservation, ont permis un travail de recréation - travail appuyé également sur une iconographie quant à elle assez abondante. De nombreuses incertitudes persistent cependant. Par exemple, nous ne parvenons pas à identifier clairement la forme des chaussures de femme car, sur les illustrations, leur partie supérieure est dissimulée par la robe. Quelques rares exemples montrent des chaussures ouvertes. Aussi les reconstituteurs optent souvent pour les chaussures montantes que portaient les hommes. Le cuir était cousu avec du fil de lin, que l'on poissait afin de le rendre imperméable, solide et plus facile à travailler. Les chaussures Elles sont réalisées en cuir selon la technique du cousu-retourné, comme les vêtements en tissu. Une trépointe est intercalée entre le dessus et la semelle afin de renforcer la couture et de limiter l'usure. On utilise une alène pour prépercer la semelle, puis pour perforer les autres pièces au fur et à mesure de l'assemblage. Les souliers de femmes : très divers - montants ou bas, - fermés ou fendus, - avec ou sans languette, - en cuir, feutre, drap, fourrés ou non. Mode des pieds minuscules, talons peu hauts. Démarche ondoyante étudiée. La ceinture C'est un accessoire indispensable car, avant que le costume ne commence à s'ajuster au corps, la ceinture resserrait les superpositions de vêtements autour de la taille de façon à ne pas entraver les mouvements. Elle sert aussi à suspendre au plus près de soi bourses et aumônières. Généralement, elle est fermée par une boucle en métal par-dessus laquelle on peut nouer l'une des extrémités. Comme le montrent toutes les images, la ceinture a connu au cours du Moyen Âge d'importantes évolutions dans sa forme, son ornementation, mais aussi dans la façon de la porter. Il faut pourtant remarquer que la ceinture des catégories sociales modestes ne varie guère dans le temps : le plus souvent, elle est constituée d'une lanière de cuir, d'une boucle et-parfois de clous décoratifs en métal non précieux. Elle est fort utile... La ceinture a plusieurs fonctions, la première et la plus évidente étant de retenir le vêtement près du corps. En l'absence de poches, elle permet aussi aux hommes comme aux femmes de fixer divers objets, en particulier des bourses de formes diverses et des clés. Les trouvailles archéologiques, comme l'iconographie, mettent en évidence plusieurs procédés pour suspendre ces objets. Le plus complexe est un étrier de suspension, élément métallique riveté à la ceinture. Nous observons également l'utilisation de lacets de cuir ou de tissu, à moins que les objets ne soient simplement glissés sous la lanière de la ceinture.
La ceinture est donc un accessoire essentiel pour les activités des différents travailleurs. En effet, le paysan pouvait y suspendre ou y glisser ses outils: dans plusieurs images, un vigneron porte une serpette dans sa ceinture et lors des travaux d'été, "le vilain" y coinçait les pans de sa chemise
pour être libre de ses mouvements et avoir moins chaud, L'ouvrier y plaçait ses outils, par exemple sa truelle. Les bergers, quant à eux, pouvaient attacher leurs boîtes à onguent, utiles pour soigner leurs bêtes Annonce aux bergers (détail), Livre d'Heures enluminé durant le 2nd quart du XVe s. à Paris - Lyon, Bibl. Mun., Ms. 5145, f°61 v°. Les bergers pouvaient attacher à leur ceinture leurs boîtes à onguent, utiles pour soigner leurs bêtes, une pierre à aiguiser les sabots ... La liste d'objets que l'on suspendait à la ceinture est des plus variées: cela peut aller du nécessaire à couture de jeune fille aux écritoires des clercs ou d'écoliers. La ceinture joue même un rôle dans le travail de filage; en effet elle permet d'y glisser la quenouille, ainsi stabilisée, tout en laissant une liberté de mouvement aux deux mains de la fileuse . Sardanapale, roi d'Assyrie, file au milieu de ses femmes, Des cas des nobles hommes et femmes de Boccace enluminé vers 1410-1420 à Paris par l'atelier de la Cité des Dames et Maître de Luçon - Paris, Brd, Ms. Ars. 5193 f° 64.
La ceinture peut permettre de glisser le manche de la quenouille et laisse donc une grande liberté de mouvement aux deux mains de la fileuse. Mais la ceinture peut aussi être aussi couteuse...
La ceinture représente parfois un réel engagement financier, et constitue un investissement pour la personne qui l'achète c'est aussi un cadeau fort apprécié. À la cour, le roi ou la reine pouvait récompenser leurs suivants ou leurs invités en leur offrant une ceinture. Les nobles agissaient de même. Véritables bijoux, ces ceintures étaient commandées à des orfèvres. Leurs décors en métaux précieux représentaient l'essentiel de leur valeur et c'est le poids de métal précieux qui représentait leur prix. D'ailleurs lorsqu' une famille avait des difficultés financières, la ceinture pouvait être mise en gage chez un créancier. Bourses, sacs et escarcelles
Les bourses, les besaces et les aumônières peuvent être confectionnées avec du cuir ou du tissu. Accessoires en métal
La finesse des accessoires en métal - tout comme celle des anneaux forgés pour les cottes de mailles témoigne d'une extrême maîtrise. Les bijoux découverts comprennent souvent des fermaux. Objets utilitaires, ils servaient à fermer l'amigaut de l'encolure ou la cape, ils peuvent aussi être décoratifs. Les plus riches présentent un sertissage de pierres précieuses. Les épingles destinées à maintenir les coiffes ne se distinguent guère des épingles utilisées en couture. Les vêtements des enfants Les vêtements sont l'un des multiples révélateurs de la place qu'un individu tient dans la société de son temps. Il n'en allait pas autrement de l'enfance médiévale. Sitôt conçu, le nourrisson était « habillé » par l'imagination populaire et savante : au XIlle siècle, les médecins disent par exemple du placenta qu'il est un « mantel » (manteau) pour le bébé in utero. Le sentiment très fort d'une enfance comme âge de la vie inaccompli, fragile et sans cesse en danger, a poussé les puériculteurs à concevoir pour les tout-petits un habit non cousu et au plus près du corps : le maillot, demeuré quasiment inchangé de l'Antiquité au XIXe siècle. L'idée des pédagogues était que non fini, malléable, le corps du nourrisson risquait de pousser déformé si l'on n'y prenait garde. Pour lui éviter de grandir contrefait, il convenait de lui constituer une armature textile. Au fur et à mesure qu'il grandissait, l'enfant voyait ses vêtements évoluer, de manière à se rapprocher peu à peu des pratiques adultes.
L'armure des nouveau-nés. La vêture du tout-petit comprend : un bonnet de tissu porté bien serré pour éviter les oreilles décollées et façonner son crâne de manière idéalement arrondie pour les uns, ou allongée pour les autres ; une bande ombilicale portée à même le ventre dans les premiers jours; sans doute un paquet de charpie ou de coton en guise de couches et, surtout, un emmaillotement dans lequel les bras sont disposés le long du corps et les jambes allongées, chevilles jointes.
Détail de la Naissance de la Vierge par
Hans Frics, v.1465-1523 — Musée de Bâle. À défaut de pouvoir protéger la tête du nourrisson par un bonnet, le linge du maillot en faisait office. On notera ici que le maillot a été défait au niveau des pieds : l'enfant était en effet souvent démailloté, notamment lors des allaitements. Le maillot médiéval était constitué d'un «linge» (de lin, d'où son nom, chez lès riches, et de chanvre pour le commun), porté à même la peau, et d'un « lange » (de laine, étymologiquement), appelé «drapeau»; il était maintenu par une bande de couleur assez longue pour faire plusieurs fois le tour du corps, la « tresse», entrecroisée en France et spiralée serré en Italie. Ainsi vêtu, l'enfant ressemblait, surtout en Italie, à une petite momie — ce qui, en tout anachronisme, a été reproché aux parents médiévaux par des historiens ignorants des intentions réelles de la puériculture ancienne. Celle-ci, à travers les contraintes vestimentaires, tentait en réalité de protéger l'enfant. Immobilisé par un maillot tenu par des bandelettes, le bébé ne risquait pas, en s'agitant, de se découvrir ou de tomber de son berceau. Il grandirait bien droit. Certes, u n tel système pouvait avoir des effets négatifs, que l'on ignorait ou que l'on minorait consciemment : de tels maillots étaient assurément néfastes aux enfants atteints de déformations congénitales de la hanche; dès le XVIe siècle, des médecins dénoncent l'emmaillotement « populaire », à l'ancienne — qui va pourtant durer jusqu'au XXe siècle! Les bébés ainsi habillés passeraient leur temps à hurler. Honte aux parents qui « garrottent » leurs enfants au risque de douloureuses maladies, telle la « pierre », susceptibles de stopper la croissance... Pourtant, même contraignant, même spiralé, le maillot n'était pas aussi rigide qu'on pourrait le croire, et une simple expérimentation en convainc : il n'excluait pas la position assise. Au demeurant, les tout-petits ainsi enveloppés étaient souvent démaillotés : plusieurs fois par jour dans les milieux aisés, lors du bain, à chaque allaitement — jusqu'à sept fois par jour —, car c'est nu, au coin du feu,que le bébé était nourri. Du reste le maillot n'était porté que pendant les tout premiers mois de la vie, à la suite de quoi les bras du petit enfant étaient libérés pour lui apprendre à maîtriser la préhension. La mise en œuvre. Si aucune pièce vestimentaire de la petite enfance n'a jamais été identifiée dans les fouilles, l'observation de milliers d'enluminures figurant des enfants ordinaires aussi bien que l'Enfant Jésus permet de reconstituer la manière d'habiller les bébés. Le vêtement du tout-petit ne comporte aucune couture, et mères ou nourrices n'emploient pas davantage de dangereuses épingles pour tenir en place le maillot. Linge et lange sont des pièces de tissu carrées dans lesquelles l'enfant est enveloppé. On les replie sur la poitrine, ainsi doublement réchauffée, ainsi qu'aux pieds, et une bandelette, nouée au niveau des chevilles, sert de contention à l'ensemble. L'habillage et le déshabillage de l'enfant étaient extrêmement rapides, chose utile dans un monde où les maisons n'étaient que peu ou mal chauffées. Parfois, le linge est assez long pour qu'y soit enveloppé le crâne, épargnant l'achat d'un bonnet aux parents peu aisés. De cette pièce vestimentaire, il existait plusieurs modèles: bonnet d'hiver, ou « béguinet», «bonnet double de nuit», « chaperon double de jour [...] pour garder d'enrhumer» sont énumérés pr un régime de santé du XVe siècle à l'usage des enfants de moins de sept ans de la cour de Bourgogne. On voit que le souci de chaleur garante de préservation de la santé, est primordial dans le domaine du vêtement d'enfant. La robe des jeunes Dès que l'âge de la marche approchait, mères et nourrices faisaient porter à l'enfant une robe. Simple, unisexe, celle-ci était fendue sur les côtés, devant.voire derrière, pour faciliter ses selles. L'absence de culotte lui laissait d'ailleurs toute liberté pour l'apprentissage de la propreté. Pieds nus à la maison, chaussé .de petites chaussures de cuir souples. et montantes dehors, l'enfant était le plus souvent porté dans les bras par la mère ou le père, car on ne l'encourageait pas à marcher à quatre pattes, posture jugée trop animale. Ainsi se salissait-il peu, chose pratique dans une société où le textile coûtait cher et où les vêtements n'étaient pas possédés en grand nombre. Il n'en risquait pas moins de tomber, et t'est pour protéger son crâne, que l'on savait fragile, qu'il était alors coiffé d'un «bourrelet», sorte d'anneau rembourré ceignant le front doté d'un arceau passant au-dessus de la tête. Chausses, chaussettes et bonnets « faits à l'aiguille, c'est-à-dire tricotés, lui tenaient chaud à la mauvaise saison. Ses pieds étaient protégés du froid par des chaussures de cuir aux trop minces semelles, mais bourrées d'étoupe beurrée s'il était enrhumé ! Portrait présumé du second fils de Charles VIII, le dauphin Charles, École française, fin du XV' s. Paris, Musée du Louvre. La tête bien couverte d'une cale nouée sous le menton et d'un bonnet (le « bonnet double pour garder d'enrhumer »), l'enfant porte une robe de soie blanche doublée de fine fourrure blanche (d'agnelet ?) et protégée par une sorte de caraco auquel se superpose un bavoir (?). À la robe longue, portée sans même une chemise en été, succède, sans doute vers l'âge de trois ou quatre ans, en tout cas avant l'âge de sept ans pour les garçons, une-robe plus courte, portée à hauteur du genoux, par dessus la chemise, comme les adultes, et serrée à la taille par une mince ceinture, de cuir noir ou rouge. L'enfant pouvait y accrocher un sifflet, sa tablette abécédaire; sa petite sacoche d'écolier, appelée «poche» -- utile accessoire d'un costume qui n'en comprenait justement pas. C'est l'âge auquel l'habit de la fillette, qui reste long, se distingue de celui de son frère, et auquel couleurs et matières-se diversifient selon le sexe et la fortune des parents. Dans les milieux aristocratiques, par exemple, les teintes adoptent des gammes saturées qui témoignent de techniques coûteuses. Les gens modestes se contentent de vêtir leurs enfants de chanvre ou de lainages bruns, quand ils ne retaillent pas dans une vieille cotte d'adulte bleue ou rouge de quoi les habiller. Vêtures emblématiques Pas plus que pour le vêtement dés nouveau-nés, le costume des enfants -ne se retrouve dans les" fouilles archéologiques. À l'exception des souples chaussures de cuir serrées à la cheville par un lacet, bien conservées dans les milieux humides, les tissus ne nous parviennent guère qu'à l'état de fragments. Il faut la chance d'un contexte particulier, celui d'une inhumation habillée, pour découvrir une chemise en fil d'ortie et une robe destinées ,à une petite fille des temps mérovingiens… Mais des images nombreuses figurent lecostume des enfants de cet âge, décrit également par des textes.-Elles nous permettent d’observer les grandes tendances du vêtement d’enfant et d'en interpréter. les intentions. Ainsi, les puissants exposent leur pouvoir jusque sur le costume de leur progéniture : pour les cérémonies publiques, les cottes sont aux couleurs de la famille, armoriées et emblématisées. Dans la vie courante, ils parent leurs enfants de couleurs protectrices ou symboliques de l'enfance : le rouge, qui « renforce » les enfants, ou le vert, couleur de la jeunesse. Difficile à obtenir, et très couteux, ce colon convenait particulièrement aux déguisements du premier mai : ainsi le jeune duc Jean de Berry arborait il, en ce jour, des habits aux découpes de feuillage d'un vert que l'on imagine printanier. Passé l'âge de raison, le costume des enfants tend à se rapprocher de celui des adultes : très tôt, l'enfant apprend à imiter ses parents en tous points, et le costume participe de cet enseignement, imposant des postures et des manières de se tenir élégamment qui font partie de l'éducation nobiliaire. À un garçonnet qui tient la tête baissée, par exemple, on fait porter un bonnet bas sur les yeux afin qu'il soit obligé de relever la tête pour mieux y voir! Pour autant, les enfants ne sont pas de simples copies des adultes: ainsi ont-ils des¬« collerettes », sans doute des bavoirs, et des «gonelles », peut-être des tabliers, qui n'appartiennent pas au répertoire du système vestimentaire adulte. Ils n'ont pas non plus les „ternes obligations de bienséance que leurs parents. Ainsi les fillettes gardent-elles les cheveux longe, et libres, alors que les femmes adultes les dissimulent sous une coiffe ou un voile, selon la période. Au niveau royal ou princier, les garçons entre huit et dix ans sont en revanche invités à s'habituer au port de l'armure. On en possède encore, dont l'une, destinée au futur Charles VI, ne dépasse pas les 70 centimètres de haut. Enfin, la parure vient s'ajouter au costume pour embellir les enfants médiévaux de haut parage. Les bons élèves se voient remettre des insignes de vermeil portant les premières lettres de l'alphabet, les filles arborent de petits bijoux, par exemple de boules orfévrées serrant l'extrémité de leurs nattes, des colliers, des bracelets dont les perles sont souvent tournées dans des matière aux vertus alors jugées protectrices : ainsi le corail rouge, qui défendait les enfants contre les saignements de tous ordres, la peste et les maladies « rouges » - la rougeole, par exemple. On offrait aussi de tels bijoux au bébés, ainsi que des médailles pieuses à l'effigie de la Vierge Marie ou de l'Enfant Jésus pour assurer leur survie. Illustration marginale, Heures de Catherine de Clèves, Flandres, v. 1440 Vienne, NI. Ost. Bibi., Codex 1857 f° 151 v°. Court vêtu, pour lui permettre de courir après les brebis, et habillé de blanc, mais en chanvre non teint ou totalement délavé par les intempéries, le petit berger n'est ni chaudement ni luxueusement vêtu, tout au contraire : les habits coûtent trop cher pour risquer d'être abîmés au travail. Ainsi, dans le vêtement de l'enfance médiévale, à mi-chemin entre confort et protection infantile, il n'y avait rien d'anodin : rites de protection, symbolisme des couleurs, affichage ostentatoire du rang se combinent . Protection poussée à l'extrême, avec le maillot, ou souci de libérer le corps à l'âge des apprentissages, ave la chemise, ample et l'absence de culotte sont autant de signes et de témoignent de la manière dont la société médiévale considérait l'enfance - avec bienveillance - avant de lui donner – très jeune, trop selon nos critères un rôle à jouer dans la société de son temps. Dès lors que l'enfant adoptait le costume complet des adultes, avec chausses, pourpoint bourse et ceinture, à l’âge dit « de raison:jugé apte à partager la vie social des adultes : d'abord en les accompagnant pour mieux apprendre à leur exemple puis à l'adolescence, en prenant part aux travaux agricoles et artisanaux, pour les uns au service militaire et à la guerre, pour les autres...D.A.-B. BIBLIOGRAPHIE Alexandre-Bidon D., « Du drapeau à la cotte : vêtir l'enfant au Moyen Âge Le vêtement. Histoire, archéologie et symbolique vestimentaire au Moyen Âge [dir. M. Pastoureau], Cahiers du Léopard d'or, 1, Paris, 1989, pp. 123-168. Alexandre-Bidon D., « La dent et le corail ou la parure prophylactique de l'enfance à la fin du Moyen Âge », Le Corps paré ornements et atours, RAZO, Cahiers du Centre d'études médiévales de Nice 7, Nice, 1987, pp. 5-35. Riche P. & Alexandre-Bidon D., L'enfer au Moyen Âge. Paris : Ed. BN/Le Seuil 1994. Revue « HISTOIRES MÉDIÉVALES et images », thématique : Le costume et la Mode au Moyen Age.N° 6, aout, septembre, octobre 2006. Lexique en images des noms de vêtements,
vérifier l'époque. Un article très intéressant pour se mettre dans l'ambiance Merci à Jean alias Jehan le Passementier. Un document en .PDF à pouvoir imprimer: des images, les noms des vêtements portés, un peu d'histoire aussi... Dossier proposé par la Compagnie Excalibur-Dauphiné pour cerner les grandes caractéristiques du costume médiéval (costume paysan et citadin, costume noble, étoffes et couleurs…) et avoir quelques exemples intéressants à étudier.
Date de création : 26/11/2013 @ 17:13 Nous rejoindre
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