Chapelle Sainte Cécile

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LA CHAPELLE - Architecture, mobilier et restauration du mobilier

 

Lien vers les fresques

 

 

Lien vers restauration 2012-2013 des objets mobiliers inscrits:
Lien vers télécharger le rapport de restauration du Christ de Elisabeth Wolkowski-Didelot


Plan de la Chapelle

 

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L’édifice

    La chapelle Sainte-Cécile est un petit bâtiment à nef unique. L'origine de la chapelle remonterait sans doute à la seconde partie du XI° ou début du XII° étant donné le petit appareil et les hautes fenêtres. A l'extérieur, on peut voir les fenêtres murées ainsi qu'une porte, très sûrement la porte conduisant les morts au cimetière attenant. Au XII°, l'église était contenue dans la nef, la peinture murale occupant l'intrados de l'arc triomphal était sans doute dans le chœur.

nordavanttravaux.jpg

   Le chœur à chevet plat fut construit vers le XV° ou XVI° et remanié plusieurs fois. Le clocher à flèche a été ajouté sur la charpente de la nef au XVIIe siècle. Deux cloches y furent installées le 13 mai 1782 : la première reçut le nom de Geneviève et la seconde celui de Cécile.

Acte de Baptême des deux cloches

Ces deux cloches n’existent plus aujourd’hui et ont été remplacées depuis 1861 par une unique cloche, le deuxième logement de cloche demeurant vide.

Cette cloche en fonte porte l'inscription suivante :
«Mr Le Tallandier étant curé de Flée en l'an 1861 j'ai été bénite pour l'église Ste Cécile »

« Nommée Cécile Marthe Joséphine Claire Marie par Mr Adolphe de Graslin et par Melle Aline Levillain »

« Mr Amisselle Trolle étant maire de Flée Ste Cécile et Quincampoix »

«MMrs Rocher de Venise, Levillain, Coeffeteau, Cholet, Rocher, FS Tabourdeau, Alteau père de Fontenay, souscripteurs »

«Mme de Graslin mère, Melle Marie Poussin, Mme Vve Eugène Cavaignac »
Et elle porte la signature :
« Bollée père et fils fondeurs au Mans »



cloche.jpg

  

 

     Un compte-rendu du conseil de la fabrique de la commune de Flée daté du 21 mars 1824 fait état du délabrement de la chapelle Sainte-Cécile. Sur proposition de Monsieur de Fontenay, maire de Flée, qui avance un devis estimatif des matériaux de la chapelle, il est décidé de détruire la chapelle, les ardoises devant être récupérées pour servir à l’église Saint-Pierre de Flée et au presbytère.
 

      Cette décision ne fut pas suivie d’effet puisque la chapelle est toujours debout. Il semble même qu’un regain d’intérêt ait joué en sa faveur dans la deuxième moitié du XIXe siècle puisqu’un décret du 24 octobre 1872 autorise l’exercice du culte dans la chapelle Sainte-Cécile, renommée chapelle de Secours : "Le culte sera célébré sous la direction du desservant de la succursale de Flée et sous l’administration temporelle de la fabrique de cette église".
Ce regain d’activités à la chapelle a été possible grâce à un legs testamentaire de Madame de Graslin allouant 3 000 Frs à la chapelle.


Photo du tableau des fondations du "Conseil de fabrique" , sacristie de l'église Saint Pierre de Flée. 

tableaudesfondations.jpg


 

Les fresques


      En 1928, Suzanne Trocmé (membre de la Société Archéologique du Vendômois) remarqua à l’intérieur de la nef un petit fragment de peinture mis à jour par hasard.

Les cinq gravures insérées parmi les photos suivantes proviennent de l'ouvrage de PAUL CORDONNIER-DETRIE  - LES PEINTURES MURALES DE L'ÉGLISE DE SAINTE- CÉCILE -   -  IMPRIMERIE - LIBRAIRIE CH. MONNOYER - LE MANS - 1930.
Elles ont été réalisées d'après les relevés de Suzanne Trocmé réalisés en 1929.

 
avant1930gravurerelevenef.jpg

      Des sondages permirent de révéler des décors de diverses époques : roman à l’intrados de l’arc triomphal "L’offrande de Caïn et Abel", fin du Moyen Age dans la nef , époque moderne dans le chœur.
Quant aux restes de peintures murales, elles sont inscrites à l’Inventaire supplémentaire à la liste des Objets Mobiliers classés. De récents sondages ont permis de repérer d’autres peintures murales sous le badigeon. 

    

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    Caïn et Abel : peinture murale du XIIIe          
    
 
DAVY Ch., V Juhel & G. Paoletti, Les peintures murales romanes dans la vallée du Loir, Vendôme, Editions du Cherche-Lune, 1997. Pages 190 à 192.

La scène conservée à l'intrados de l'arc
triomphal s'accorde
cainetabel13es.jpg à la puissance évocatrice de ce passage du lieu laïc au lieu sacrificiel. Si Abel, symbole du sacrifice du Christ, tourne malencontreusement (par erreur ?) le dos à l'autel, l'offrande est bien là pour accompagner la prière populaire au-delà de cette limite. La composition incite le regard à s'élever vers le ciel, via la main divine, prémices de la révélation prochaine. Il faut aussi insister sur la valeur négative de Caïn avec son visage vu de profil, comme ceux des bourreaux ou des mauvais courtisans, et surtout sur sa gerbe de blé, symboliquement représentée plus grande que nature. Celle-ci se compose de deux niveaux: le plus bas, dense et dentelé en son bord supérieur, laisse échapper sept hautes tiges. Cette représentation peu fréquente de la gerbe de blé' doit être rapprochée de l'iconographie d'un chapiteau provenant de Moustiers-Saint-Jean (actuellement au Fogg Museum de Boston), où court l'inscription "Abel cum premiciis, Cain cum lolio".
Caïn, peu soigneux, offrirait donc une gerbe de blé gâté d'ivraie reproduite plus grande: le peintre suit fidèlement la Parabole du bon grain et de l'ivraie selon Matthieu XIII, 24-42. Le peintre ou son commanditaire, parfaitement conscient de l'adéquation du thème à cet emplacement, rappelle que le sacrifice du Christ délivre le chrétien du mal, mais que celui-ci se doit également de gagner activement son salut par lui-même et ne pas se laisser aller au péché comme Caïn. Cette image peut être considérée comme issue de la volonté et de l'action moralisante du clergé au cours du XIIème siècle.
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        St Roch : peinture murale du XVe



Deux litres noires, signe de deuil, sont visibles à certains endroits dans le chœur et la nef. D'après Robert Triger, historien, une d'elles  serait celle de la famille de Montulais , dont un membre, Adrien de Montulais, cité en 1507 est enterré dans le cœur de l’église où son épitaphe, gravée sur cuivre en caractères gothiques, se verra encore en 1684.


litretransept_sudsm01.jpg
litretransept_sudsm02.jpg



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photos novembre 2011

0n distingue des armoiries qui n'ont pour l'instant pas été identifiées.



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Les retables

       C'est au XVIIIème siècle que l'église reçut trois retables, classés aux Monuments Historiques depuis 1989. Des statues en plâtre du XIXème remplacent les statues d'origine.

Dans le bras Nord du transept se trouve un retable dédié à la Vierge Marie encadrée par deux pilastres corinthiens et surmontée d'un fronton cintré. Une statue de Saint Gilles est placée en contrebas.

Dans le bras Sud du transept, un retable signé « Lebrun fecit 1757 » de facture semblable à celui du bras Nord est dédié à Saint Gilles.   Sur le fronton du retable, on peut voir un triangle équilatéral, symbole de la Trinité couramment sculpté à partir du XVIIIème, orné en son centre des lettres hébraïques du Nom divin : YAHVE. Du triangle partent des rayons, symbolisant la "gloire "de Dieu.

yahve.jpg

       Celui de l'autel central, qui pourrait être plus ancien que les deux autres (première moitié du XVIIIème) est richement orné. Une Transfiguration est figurée, encadrée par deux colonnes aux chapiteaux sculptés. Le tabernacle est en bois peint blanc et doré (début du XVIIIème). Il s'agit d'un décor Régence. La pierre d'autel est en ardoise et datée de 1610. 

 
retabletranseptnord.jpgretablecentral.jpgretabletranseptsud.jpg

     retable du transept nord                 retable central du chœur                  retable du transept sud              

Le Brun, sculpteur manceau, réalisa de nombreuses œuvres pour un grand nombre d'églises du Maine, comme à Challes, Vivoin, Loué, Duneau, Assé-le-Riboul. Biblio. Dictionnaire des artistes et artisans manceaux, notes et documents de l'abbé Gustave-René Esnault, publiés par l'abbé J.-L. Denis.

 
 
     La clôture en bois tourné de la fin du XVIIème est très bien conservée, fait assez rare, beaucoup de clôtures ayant été remplacées au XVIIIème par des clôtures en fer forgé. Cette clôture a été restaurée par la commune et l'association "Les Amis de Sainte-Cécile" en 2003.
retablesm01.jpg
 

 
Les objets mobiliers
 

Les statues en pierre polychrome du XVIème siècle.
 

Saint Moine et Sainte Femme

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La statue de Saint Sébastien, en morceaux, était peut-être une des anciennes statues du retable de la chapelle sud, le saint étant en effet prié pour protéger des maladies contagieuses (peste, choléra...)

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Visage d'une statue brisée pouvant être de Saint Sébastien.



 

Restauration 2012-2013 des objets mobiliers inscrits:
 

Le Cadre du tableau. 
RESTAURATRICE: Émilie Macle, atelier à Vaas, 72500.

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avant                                                         après

pendant la restauration ci-dessous

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détails

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renfort envers du cadre et cadre sur l'envers avant repose.
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(article en travaux) Tableau avant restauration: 
Vierge au rosaire,
huile sur toile, date et auteur inconnus.       

                                          laviergeaurosaireavrestauration.jpg

 

  Détails

 

laviergeaurosaire_detail.jpglaviergeaurosaire_un_angehg.jpg

 

IDENTIFICATION DE L'ŒUVRE

Attribution

Anonyme

Titre

Vierge au rosaire

Format

rectangulaire droit

Dimensions du tableau

                  (H) 138cm x (1) 107cm

Technique

Huile sur toile

Provenance

Église de Flée

Nature de l'intervention

restauration du tableau (support et couche picturale) et de son cadre

Date  d'examen

le 22 juin 2010

Contacts

Mairie : madame Myriam Feurtey-Maudet

2, place de la mairie- 72500 Flée

Tél. 02-43-44-10-01

Conseil Général de la Sarthe -Service du Patrimoine Madame Anetta Palonka-Cohin
 

 

  • La restauration de la couche picturale comprend le nettoyage, le refixage, le masticage et la réintégration du tableau et son revernissage.
  • L'intervention (minimaliste) sur le support se limitera au dépoussiérage de la toile, à la reprise des déformations, au collage des déchirures et la pose de bandes de tension afin de retendre la toile sur son châssis.
  • Au revers, une protection sera posée contre l'empoussièrement.
  • Le châssis sera conservé. Le cadre sera nettoyé et le système d'encadrement révisé.

Angélique Bigolet
Restauratrice de peintures, diplômée de la M.S.T. de Conservation-Restauration des Biens culturels
Adresse :127, rue saint Dominique — 75007 Paris
Téléphone : 06-74-49-87-48 — Courriel : blueatelier@free.fr



Le Christ en bois polychrome. 
RESTAURATRICE: 

Élisabeth Wolkowski-Didelot
Restauration de sculptures
La Ridellière - 37370 Saint-Paterne-Racan
Téléphone : 02 47 29 37 03 / 06 29 05 25 37 — Courriel : elisabeth.wolkowski@gmail.com

 



Christ en croix, photo avant prise en charge par la restauratrice (H: 2,20m, L: 1,45m)                            et carte postale montrant le Christ en place avant dépose.

   

christmontage.jpg

Détails du dessus de la tête
et
de la polychromie

CONSTAT.

Structure :

  • Sculpture en chêne non évidée, avec les bras assemblés par chevillage (chevilles visibles au revers),
  • Fixation à la croix (également en chêne) par des clous en fer forgés aux mains, une chaîne entre les omoplates et une cheville (cassée) derrière les pieds,
  • Attaque d'insectes xylophages généralisée (trous d'envol sur l'ensemble) ayant particulièrement fragilisé le haut de la tête,
  • Manques : dessus de la tête, épines de la couronne, extrémités des doigts,
  • Pas d'anciennes restaurations,
  • Élément métallique dans la hanche gauche, dont l'origine reste inexpliquée, -croix assemblée à mi-bois par quatre chevilles et un clou

 

Surface :

  • Au moins trois couches de polychromie visibles à l'œil nu : la dernière craquelée et lacunaire semble être un badigeon jaune sensible à l'eau (des tests sur place ont permis de montrer sa faible adhésion) et le peu de sensibilité à l'eau de la couche sous-jacente.
  • Fort empoussièrement et encrassement,
  • Corrosion des éléments métalliques.

  

Proposition de traitement 

  • Emballage dans du papier de soie puis des mousses, arrimage au véhicule et transport de la sculpture à l'atelier (sécurisé avec alarme et télésurveillance).

  • Désinsectisation par anoxie (action curative à cœur) et imprégnation de cyperméthrine (type Perxil, action préventive garantie dix ans).
  • Dépoussiérage au pinceau doux et à l'aspirateur.
  • Nettoyage à l'eau déminéralisée afin d'éliminer le dernier repeint qui correspond à un badigeon jaunâtre assez lacunaire, avec des blessures dessinées grossièrement.
  • Refixage de la polychromie ancienne avec une résine acrylique (type Plextol B500).
  • Consolidation du bois par imprégnation de résine vinylique (polybutyral de vinyle, type Mowital B6OHH) à différentes concentrations dans l'éthanol Nouvelle cheville aux pieds. Les manques de la tête ne sont pas gênants et ne seront pas comblés.
  • Traitement des éléments métalliques par application d'une résine inhibitrice de corrosion (type Rustol OWatrol).
  • Retouches d'harmonisation à l'aquarelle et application d'une cire microcristalline antistatique afin de limiter l'empoussièrement.
  • Repose de la sculpture sur la poutre de gloire de la chapelle Sainte-Cécile (échafaudage à la charge de la commune) avec fixation par un système de plaques en acier inoxydable classe A2 vissées sur les poutres en place.
     
  • Les restes de polychromie seront plus précisément observés sous loupe binoculaire et résumés dans un tableau stratigraphique. 

RESTAURATION DU CHRIST,

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les étapes successives du travail.

Diaporamas automatiques ci-dessous;
Survol de la souris pour voir les titres
Clic gauche sur l'image pour avance manuelle.

 





Quelques images dans l'atelier
de Élisabeth Wolkowski-Didelot,
le 15 octobre 2012,
après un premier dégagement,
en présence de Madame Anetta Palonka-Cohin,
de la DRAC des Pays de la Loire.

,
 



Repose du Christ en Croix au- dessus de la poutre de Gloire,
le 7 juin 2013.

 

Date de création : 22/09/2011 @ 12:02
Dernière modification : 06/12/2022 @ 13:51
Catégorie : LA CHAPELLE
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14 rue Saint Jacques

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72500 MONTVAL sur LOIR

 

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