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LES FOUILLES ARCHÉOLOGIQUES - Campagne 2011
2016

J'ai le plaisir de vous informer de la publication scientifique des principaux résultats des deux campagnes archéologiques réalisées sur le site de la Chapelle Sainte-Cécile en 2010 et 2011 dans la revue en ligne du BUCEMA.

Merci pour votre soutien, Antoine Guicheteau, archéologue.


"Occupations funéraires et domestiques
du haut Moyen Âge à nos jours en
périphérie d’une ancienne église
paroissiale sur le site de « La Chapelle
Sainte-Cécile » à Flée (Sarthe)"

 

fichier PDF sur : http://cem.revues.org/14220

 

***********************

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Du 23 avril au 8 mai 2011, Antoine Guicheteau, Aurore Noël et Manoël Derenne, prenant de nouveau sur leur temps de congés de printemps sont venus pendant deux semaines travailler sur le site afin de réaliser des sondages sur le terrain nommé "Le champ de foire", jouxtant la parcelle nommée "le cimetière".


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1 Introduction
1.1 Localisation et contexte géologique
Le site de la chapelle Sainte-Cécile se situe sur le territoire de la commune de Flée, au sud-est du département de la Sarthe, à la limite des départements de l’Indre-et-Loire et du Loir-et-Cher (Fig. 1 et 2).
Il se trouve sur les confins occidentaux du bassin parisien avec des étages du Crétacé supérieur, Cénomanien, Turonien, Coniacien et Santonien, puis des étages du Paléocène, sables et argiles de décalcification, argiles à silex, paléosols ferrugineux. La chapelle est perchée sur un éperon calcaire culminant à 111 m d’altitude. Cet ensemble domine d’une cinquantaine de mètres la confluence du Loir et du Dinan avec au sommet de l‘éperon des bancs d‘argile à silex (Fig.3 et 4).
1.2 Bilan de l’opération de 2010
Une série de sondages archéologiques a été réalisée dans le cadre de l’aménagement d’un système de drainage lors de la restauration de la chapelle Sainte-Cécile en 2009-2010 (Fig.5).
La présence d’éléments de sarcophages en tuffeau et en calcaire coquillier dans les maçonneries de la chapelle datées du XIe siècle ainsi que celle d’un fragment de cuve auquel est associée une réduction dans le sondage 1 de la zone 1 attestent d’un occupation funéraire dès le haut Moyen Age.
Le Moyen Age voit se former un cimetière paroissial autour de l’église. Il semble alors se dessiner une répartition des défunts en fonction de leur âge, les adultes et les adolescents au nord, les enfants de moins de dix ans au sud.
L’Époque Moderne est marquée par l’accentuation de l’organisation cimetérale qui se traduit par la fixation de la répartition déjà évoquée pour le Moyen Age et par l’aménagement d’un trottoir empierré et d’un mur d’enclos du cimetière. S’il a été un temps envisagé que ces deux aménagements puissent dater de la fin du bas Moyen Age ou du début de la période Moderne, la réalisation d’un C14 en 20121 a permis de trancher la question. La datation d’une sépulture située sous le trottoir empierré de la fin du XVIIe siècle2 amène à repousser la chronologie de ces aménagements. La datation indique également que loin d’être déjà abandonné, ce que semblaient indiquer les sources écrites3, le cimetière paroissial est en réalité encore utilisé très tardivement.
L’opération avait donc permis d’appréhender l’évolution de l’organisation de l’occupation funéraire d’un centre paroissial du haut Moyen Age jusqu’à l’Époque Moderne.
1.3 Axes de recherche de la campagne de sondage de 2011
Le projet d’opération de 2011 se donnait pour objectif de mieux connaître l’environnement immédiat du cimetière moderne et de la chapelle. Il s’agissait plus particulièrement de déterminer la présence ou l’absence d’un habitat sur le site durant le Moyen Age et de le caractériser. Bien qu’il soit actuellement déserté, exception faite d’une seule habitation à proximité de la chapelle, le statut paroissial du site à partir du second Moyen Age puis durant l’Époque Moderne permettait d’envisager l’existence d’un habitat. En effet, les édifices religieux ont en règle générale contribué à la formation d’habitats, voire même de villages au Moyen Age. L’opération de 2011 s’inscrivait donc dans la problématique plus large de la formation de nos villages actuels, de leur histoire et de leur archéologie.

Localisation des découvertes


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Bilan de la campagne 2011
Le principal résultat de la campagne de 2011 est la mise en évidence d’un habitat du haut Moyen Age. Il convient de ne pas en surestimer l’importance en l’état actuel des données. Il pourrait en effet s’agir de quelques éléments constitutifs d’une simple unité agricole isolée et non d’un « proto-village ». Le coffre de sépulture en schiste ardoisier vient là encore renforcer l’occupation alto-médiévale du site déjà effleurée par les découvertes funéraires de l’année 2010 (Il s’agit là du septième mode d’inhumation découvert sur le site de la chapelle Sainte-Cécile cercueil, linceul, sarcophage en tuffeau, sarcophage en calcaire coquillier, linceul et cercueil, pleine terre). Il marque également la fluctuation de l’aire d’inhumation durant la période.
Le fossé F.12 est peut être le marqueur d’un enclos ecclésial circulaire. Il pourrait s’agir d’une phase de réorganisation générale du site liée à la mise en place de la paroisse Sainte-Cécile.
La présence de trous de poteau, bien que non-datés, vient renforcer l’hypothèse de l’existence d’un habitat sur le site de la chapelle Sainte-Cécile.
Enfin, quelques structures de la fin du Moyen Age et de l’Époque Moderne viennent compléter les différentes phases de travaux mises en évidence en 2010.

Synthèse des deux années d’évaluation
Le site s’intègre dans un ensemble de données mettant en avant la relative importance du peuplement dans cette partie de la vallée du Loir durant le Haut Moyen Age, soulignée à la fois par les sources écrites (vie de Saint-Julien, etc…) et par un certain nombre de découvertes archéologiques. Il s’agit de la fouille réalisée en 2004 par Nicolas Pétorin de l’établissement agricole du clos du Pin à Luceau et des découvertes de sarcophages et/ou de coffrages attribués au haut Moyen Age à Montabon, à Vaas et à Aubigné-Racan. Les sites funéraires semblent les plus nombreux. L’explication est sans doute liée à ces deux principaux facteurs : d’une part, l’habitat est vraisemblablement en partie sous les villages et hameaux actuels et d’autre part l’historique de la recherche archéologique ne s’est guère intéressé aux habitats ruraux de cette période avant le développement de l’archéologie préventive, particulièrement dans la région des Pays-de-la-Loire.
Nous noterons l’importance de l’occupation humaine à la fin du Moyen Age et au début de l’époque moderne illustrée par la densité de sépultures mise en évidence lors de l’opération de 2010 mais également par le grand nombre de structures, comme la fosse d’extraction F.1, et d’éléments mobiliers liés aux travaux de restauration et/ou de construction réalisés sur le site de la chapelle Sainte-Cécile à une période où l’habitat semble disparaître.
La présence d’un habitat et d’une nécropole durant le haut Moyen Age sur un site qui allait devenir un centre paroissial durant le second Moyen Age est bien le principal acquis scientifique de l’opération. Cependant, les quelques résultats obtenus entraînent logiquement la multiplication des questionnements : quelles sont les limites et le ou les statuts de l’habitat? Quelle est l’évolution su site durant le Moyen Age classique, période que les opérations n’ont finalement fait qu’entrevoir ? Le lieu de culte est-il à l’origine de l’implantation humaine ou s’y est-il greffé plus tardivement ?

 



Conclusion:

L’opération de 2011 dans une parcelle contiguë à celle sondée l’année précédente se donnait pour but de révéler des structures d’habitat, hypothèse vraisemblable au vu du statut paroissial originel du site. Le sondage réalisé à la pelle mécanique a fait apparaître un ensemble de structures domestiques dont la chronologie s’étire du haut Moyen Age à l’Époque moderne.
Les indices d’occupation du haut Moyen Age sont un coffre de sépulture en schiste ardoisier et un fond de cabane. Avec une surface d’environ 5 m2, il relève de la catégorie des petits bâtiments annexes. Un lot céramique homogène permet de le dater du VIIe siècle.
Un trou de poteau daté du second Moyen Age recoupe un fossé qui pourrait être un élément constitutif d’un enclos ecclésial circulaire autour l’église.
Quelques fosses datées de la fin du moyen-âge ou de l’époque moderne peuvent mises en relation avec les phases de chantier de l’église proprement dite mises en évidence en 2010.
Enfin, une fosse et sept trous de poteau dont la datation n’a pu être déterminée confortent l’importance de l’habitat sur le site de la chapelle Sainte-Cécile.
Inscrite dans la vaste problématique de l’histoire et de l’archéologie de la paroisse et des paroissiens, l’opération vient ainsi apporter son lot de nouvelles données.


Date de création : 27/09/2011 @ 18:47
Dernière modification : 16/01/2016 @ 22:47
Catégorie : LES FOUILLES ARCHÉOLOGIQUES
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